Le Tchad a l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde, avec 856 décès pour 100 000 naissances vivantes. [1] Un enfant sur dix meurt avant d’atteindre son cinquième anniversaire et 35 pour cent souffrent d’un retard de croissance. [2]
Bien que ces statistiques alarmantes démontrent une amélioration significative par rapport aux décennies précédentes, il reste un besoin urgent d’investissements durables à long terme dans la santé et la nutrition sexuelles, reproductives, maternelles, néonatales, infantiles et adolescentes (SRMNCAH+N).
Dans le cadre des efforts du GFF pour catalyser la mobilisation des ressources nationales pour SRMNCAH+N, le gouvernement tchadien, la société civile et les autres parties prenantes doivent collaborer pour élaborer et mettre en œuvre un dossier d’investissement.
Soutenir l’engagement significatif de la société civile et des organisations dirigées par des jeunes dans le processus, Cellule de Liaison et d’Information des Associations Féminines (CELIAF), avec le soutien de PAI, a dirigé la création d’une coalition OSC-GFF pour coordonner les travaux sur le dossier d’investissement du GFF aux niveaux national, régional et local au Tchad.
Quelle est l’importance de la société civile dans l’avancement de la SRMNCAH+N?
Organisations de la société civile :
- Créer un espace permettant aux populations vulnérables de soulever des questions et de façonner l’élaboration des politiques et des pratiques qui les concernent.
- Gérer des programmes de santé et de nutrition ou fournir des services directs.
- Créer une demande de services en sensibilisant les populations dans le besoin et en les mettant en contact avec les fournisseurs.
- Surveiller la mise en œuvre des interventions et responsabiliser les responsables des engagements.
- Effectuer des recherches et des analyses pour cerner les lacunes ou les inefficacités dans les programmes et évaluer les répercussions.
- Fournir une assistance technique aux parties prenantes pour améliorer les interventions.
Quels sont les avantages d’une coalition OSC-GFF ?
- La coalition facilite l’alignement des objectifs et des actions entre les membres, ce qui leur permet d’éviter le dédoublement des efforts et de progresser vers le même but.
- Les membres peuvent partager les ressources et les responsabilités afin de réduire les coûts d’un engagement efficace.
- Les membres peuvent mettre en commun leur expertise et leurs compétences pour renforcer la capacité de la coalition et des membres individuels à mener des activités de plaidoyer.
- En formant un front uni et en parlant d’une seule voix, la coalition peut avoir une influence démesurée lors de la défense des droits.
Comment cela s’est-il passé ?
- En septembre 2022, le CELIAF a organisé un atelier de trois jours à N’Djamena qui a réuni 34 OSC et OLJ de tout le Tchad ainsi que des représentants du PAI, de la Banque mondiale et de l’Organisation d’Afrique francophone pour le renforcement des systèmes de santé et de la vaccination (OAFRESS).
- L’atelier a aidé les participants à parvenir à une compréhension commune du GFF, des étapes nécessaires pour élaborer et mettre en œuvre un dossier d’investissement pour le Tchad et du rôle des OSC dans le processus.
- Les participants ont clôturé l’atelier en créant un groupe de travail de six personnes pour diriger la rédaction des documents constitutifs de la coalition.
- En novembre, PAI a travaillé avec le CELIAF et le secrétariat pour élaborer les documents de gouvernance et a soutenu le lancement officiel de la coalition OSC-GFF en décembre.
- Au premier trimestre 2023, le bureau national de coordination de la coalition OSC-GFF, avec le soutien du CELIAF, a mis en place des unités de coordination régionale dans huit provinces.
[1] https://www.worldbank.org/en/country/chad/overview#:~:text=With%20856%20décès 20pour 20 ans,%20of%ans%20and%%20for%)